Une balade à moto de 11 200 km, du Québec à l'Alaska en 18 jours

Guy Coallier en Alaska avec ses motos BMW et ses valises Nanuk

Il y a un mois, nous avons envoyé un e-mail à nos fans leur demandant de partager leur expérience avec leur cas.

Nous avons reçu de belles histoires, mais Guy s'est démarqué avec de superbes photos de son récent voyage en Alaska.

11 200 km en 18 jours, c'est quelque chose dont rêvent beaucoup de motards aventuriers.

Eh bien, arrêtez de rêver et passez à l'étape suivante pour vivre ce rêve ! Vous n'avez pas eu ce tour chaud pour le laisser s'asseoir dans le garage après tout, n'est-ce pas ?

Voici ce que Guy avait à dire sur son aventure et son expérience avec les affaires Nanuk :

J'avais prévu un voyage camping moto de 11 200 km en Alaska en 18 jours, dont 4 000 km hors route. Il était clair que mes cas actuels ne survivraient pas à un tel voyage. J'avais besoin d'un boîtier totalement étanche, suffisamment solide pour supporter les nombreux accidents et capable de supporter le poids d'une moto BMW entièrement chargée sur le côté.

Les Nanuks ont joué sans faute. Ils sont restés étanches, et bien qu'ils soient rayés, ils sont toujours parfaitement fonctionnels. Je les recommande fortement pour les environnements difficiles.

La moto de Guy Coallier avec des valises NANUK en Alaska

Transcription audio (français)

David : [0:08] Je suis vraiment content d'avoir de tes photos pour le petit concours que j'avais organisé. C'est vraiment cool.
Guy : [0:20] Oui.
David : [0:21] Ça m'a touché un peu parce que nous étions en voyage présentement à travers les États-Unis. J'ai des amis qu'on a rencontré justement aux États-Unis qui voyagent aussi, qui vivent sur la route et puis qui s'en allaient en Alaska, cet été. En fait, pour l'été, présentement, pour une partie, juste avant que l'hiver arrive.

[0:40] Il fallait qu'ils redescendent, mais ils envoient toutes leurs photos d'Alaska avec leur voyage. C'est vrai que cela nous tentait bien gros d'y aller, mais nous n'étions pas au même endroit que les autres à ce moment-là. C'est quand même un long voyage.

Guy : [0:54] Oui. Je t'encourage à y aller. Tu as pas mal de préparation, mais moi, tu sais, je vais retourner avec mon gars à un moment donné. C'est vraiment beau.
David : [1:33] Mais la première question que je voulais te poser, c'est qu'est-ce que tu fais comme travail. Qu'est-ce qui te permet de pouvoir partir comme ça un matin à faire un long voyage comme ça ?
Guy : [1:42] Je travaille dans un domaine de plein air. Je travaille dans le marketing pour une compagnie de communication internationale. C'est sûr que ça a été un challenge d'abord, justement au départ, de pouvoir partir, mais quand on veut, on peut. Finalement, j'ai réussi à m'arranger.
David : [2:03] C'est quelque chose que tu avais déjà organisé avec, je sais pas si c'est toi qui est pas prix d'un ou si tu as des employeurs.
Guy : [2:10] Non. J'ai des employeurs. C'est pour cela que nous avons fait ce voyage comme un éclair. Nous n'avions que trois semaines. Il a fallu vraiment être embarrassé du voyage le plus possible. Parce que nous avions quand même une liste de choses que nous voulions voir, et puis peut-être que nous avons vu plus que ce que nous pensions.
David : [2:28] C'est cool, ça. C'est le fun qui t'a laissé partir quand même. J'imagine qu'il a fallu que tu combine un couple de vacances ensemble ?
Guy : [2:39] Peut-être que je devais partir de l'année d'avant, OK. Et puis, je n'ai pas pu à cause de toutes les contraintes de travail. Finalement, j'ai gardé mes vacances pour être sûr que l'année d'après, je pourrais arranger l'année, prendre mes vacances un an et demi à l'avance.

[2:51] Ça m'a aidé un peu. C'est sûr, c'est une contrainte, mais il y a un moyen de s'arranger comme je l'ai dit. On ne le voit pas comme ça, mais il y a toujours des raisons de ne pas partir. Il y a plus de raisons de ne pas partir que des raisons de partir. Ça prend quand même une volonté pour pouvoir y aller.

David : [3:07] Tu as tout à fait raison. C'est ce qui arrive souvent dans les rêves de plusieurs. Ils se disent qu'ils vont y aller, puis la vie embarque, puis emenée en se disant je n'ai plus le temps, puis nous sommes rendus trop vieux pour la fin. [rires] Tu dis que tu es parti avec un ami, j'imagine, sur la toute parce que les photos que j'ai vu...
Guy : [3:26] Oui.
David : [3:27] C'était quelqu'un qui a pris la photo.
Guy : [3:27] Je suis parti avec un ami avec qui je fais des expéditions de plein air. Avec lui, je fais du sport comme parachutiste. C'est un vieil ami. Et puis, ce que l'on a fait, c'est qu'un de mes fils s'est joint à moi.
David : [3:43] Tu n'as pas de problème en raid ensemble ?
Guy : [3:46] Si parce que ça ne faisait pas longtemps qu'il a son permis de moto, et puis pour le raid, il a acheté ma vieille moto que j'avais achetée. C'est ma deuxième BMW. J'en avais acheté une en 1998 pour aller au Yukon.

[3:57] Je n'y suis jamais allé. Finalement, ma vieille moto s'est vendue, mais pas avec moi dessus.

David : [4:02] Avec ton fils. Ça reste en famille, c'est bon.
Guy : [4:02] Oui, avec mon garçon. Oui.
David : [4:08] Il a quel âge ton fils ?
Guy : [4:08] Mon garçon, il a 25.
David : [4:14] C'est toi qui l'avais embarqué dans ce voyage-là ? Tu l'a convaincu à aller en Alaska ou ça le tentait déjà, j'imagine.
Guy : [4:19] Même pas. Il me voit faire la préparation, et puis je pense qu'il y a un fait de nous voir nous préparer qu'il a décidé qu'il est venu avec nous, et il s'est arrangé pour pouvoir se libérer et puis venir. Tous ses amis disaient qu'il était fou parce qu'il emmenait son vieux père en Alaska...

[4:33] Il répondait tout le temps non, c'est mon père qui y va et puis qui m'a amené à venir. J'avoue que ça, c'est un gros plus. Ça a été rajouté du maintien au voyage que, comme il dit, lui, il a un projet de s'en aller en Alaska avec son père. Ça a été quand même un gros plus.

Nanuk Cases à moto en Alaska
David : [4:49] C'est vraiment un beau voyage. Étant jeune, j'avais peut-être 15 ans, j'avais fait un voyage de vélo avec mon père, Montréal, Québec. On l'avait fait en trois jours, à peu près. Nous étions à presque 100 kilomètres par jour environ.

[5:05] J'avais 15 ans et c'était mon vieux père qui m'emmenait faire le voyage à Québec avec lui, et puis nous campions sur le long de la route. Je m'en souviens. Ce sont vraiment des beaux souvenirs. C'est le même avec son fils.

Guy : [5:21] Je pense que ça a construit des souvenirs qui restent.
David : [5:23] Oui, c'est important.
Guy : [5:24] Ça se rapproche aussi.
David : [5:26] C'est cool. Ce qui fait que dans le fond, toi, tu t'es acheté une nouvelle BMW il n'y a pas longtemps, ou?
Guy : [5:41] je l'ai acheté il y a trois ans. Je veux dire, n'importe quelle moto qui a de l'allure peut le faire. La clé, c'est plus au niveau de la préparation. Un Kawasaki, si c'est un grand tour, un Honda, si c'est un grand peut le faire.

[6:00] Mais il faut la préparer. C'est sûr qu'on ne part pas en Alaska pas préparé. On peut être chanceux, mais on peut être très malchanceux aussi.

Guy : [6:12] Ça prend quand même un niveau de préparation qui est quand même impressionnant parce que nous, on fait de la route. Alors, c'est sûr, qui était loin de tout. Il faut que tu prévoies le pire, parce que sinon, tu peux être vraiment mal pris dans ces coins-là. Il faut préparer. Mais c'est là que c'est le plus beau aussi.
Guy : [6:33] En plus sur le sort des sentiers battus, c'est vraiment impressionnant.
David : [6:37] Oui. Prendre un petit peu, aller avec un petit peu de risque et puis aller voir quelque chose qu'on oserait pas, des fois. C'est là que l'on découvre des pièces assez fous.
Guy : [6:50] Oui, je dirai que deux fois, on a été bloqués par la neige en plein mois de juillet...
Guy : [6:55] ...Alors ça nous a donné une bonne idée. Parce qu'on grimpe, on grimpe, et puis à un moment donné, il y a des cols qui n'étaient pas encore ouverts. Il a fallu rebrousser le chemin.
David : [7:02] Ah, c'est ça. Tu retournes sur tes pas, tu ne penses pas à traverser à côté de ta moto ? De toute façon, ce n'est pas comme une moto assez lourde.
Guy : [7:09] Oui, si elle ne passe pas. Mais on parle quand même de six, sept, huit pieds de neige.
David : [7:22] Pourquoi tu avais choisi l'Alaska ? C'est un endroit qui était sur ta liste ou quelque chose comme ça ?
Guy : [7:29] Oui. Ça fait, dans le fond, plus de 15 ans. Tu vois, en 1998, j'avais acheté une moto pour aller au Yukon.

[7:34] À l'époque, je pensais plus Yukon, et puis je voulais partir d'une année en Alaska. J'ai vu les photos. Quand on les regarde, c'est merveilleux. Mais les photos, ce n'est quand même pas le respect de la réalité parce qu'on n'a pas la perspective qu'on a quand on est là-bas.

[7:49] Et puis, on est vraiment chanceux en Amérique parce qu'on a des endroits quand même, comme l'Alaska, comme le Yukon où c'est encore sauvage. C'est encore, sur l'appelle la dernière frontière. Mais c'est pas mal ça, c'est vraiment ça.

[8:02] Il y a peu de gens, et c'est vrai qu'à cause de ça, que tout le monde doit s'entraider. Les gens sont aimables. Alors, c'est vraiment une autre dynamique. Puis, il y a beaucoup d'original, en Alaska, je te dirai. On n'est pas des débutants, mais j'ai rencontré des gens que vraiment, ça te donne une perspective sur la vie qui est différente de celle qu'on a quand on travaille dans un bureau.

David : [8:24] Enfin, dans le fond, ça t'a vraiment marqué le côté où il y a peu de population mais beaucoup d'entraide.
Guy : [9:00] Oui, les gens sont aimables, les gens s'entraident. Aussi, les gens qui vont en Alaska, il y en a beaucoup aussi qui vont décrocher du neuf à cinq, qui partent à l'aventure.

[8:57] Ça donne quand même une drôle de perspective. Les autres, ça nous inquiète. Ils se parent et ils retournent chez eux après un mois ou deux. Ça semble être naturel.

David : [9:09] Oui, c'est quand même une bonne balade quand même aussi.
Guy : [9:12] C'est très demandeur, même si les autres, c'est sûr qu'ils ne sont pas de route, mais même à ça, les distances sont énormes en Alaska.

[9:19] Je veux dire, on parle de beaucoup de distance. Nous, sur un fait 11 200 kilomètres. On avait prévu 8 000 kilomètres, mais on en a fait pas mal.

David : [9:27] Puis en trois semaines en plus, c'est ça.
Guy : [9:29] Oui. C'est sûr que ça fait quand même, les distances sont énormes. Il faut bien planifier.
David : [9:35] Oui.
Guy : [9:36] Là où auparavant, j'ai prévu, ce n'est pas juste pour la sécurité, c'est que si on veut voir, il faut quand même se renseigner parce qu'il y a tellement de choses à voir en Alaska et il y a des affaires que tu vas donner la peine, c'est plus des trappes à touristes. Il y en a de moins en moins.
David : [10:06] Si on prend le temps de vraiment planifier son voyage, on est capable de trouver des choses qui sont uniques. C'est ça ?
Guy : [10:16] Oui. Et puis si on ne planifie pas son voyage, on risque de passer à côté d'endroits qui sont vraiment très beaux.
David : [10:24] Oui, surtout si on est limité dans le temps. C'est à qu'il faut s'organiser pour que chaque journée soit comptée comme une journée parce qu'on veut pouvoir profiter du lendemain aussi.
Guy : [10:35] Oui et puis, ce qu'on voulait, nous autres, c'est d'être sûrs qu'on avait le choix. Il faut être flexible aussi parce que le gros défaut de l'Alaska, c'est que c'est tellement beau quand il fait beau, mais quand il pleut, on ne voit rien. On ne voit vraiment rien. Les nuages ​​sont au niveau des arbres.

[10:49] Alors que là, c'est bon de changer pour son plein de voyage, pour peut-être aller voir des choses qu'on ne fait pas en panorama.

David : [11:24] Toi, tu étais allé là pendant l'été, c'est ça ?
Guy : [11:28] Je suis allé là pendant l'été. Je suis parti juste avant la Saint-Jean-Baptiste. J'ai fêté la Saint-Jean-Baptiste à Dawson City.

[11:35] Tu vois, c'est une expérience que je retiens, qui a pas mal apparent. Quand tu es comme ça à voir le sol en bas de ta motocyclette parce que c'est tellement dans les nuages.

[11:49] Une fois, on avait peur de sortir de la route, et puis quand on sort de la route là-bas, c'est dans les deux pieds.

David : [11:55] Quand tu es sur le bord des montagnes.
Guy : [12:00] Oui, à certains endroits, il faut juste assurer. C'est que là, le truc c'est d'aller lentement parce qu'on n'a pas le choix. Quand on ne voit rien, il faut ralentir.
David : [12:08] Oui. C'est assez impressionnant. C'est une autoroute qui passe dans le nord du Canada? Par le nord après, qui va jusqu'en Alaska ?
Guy : [12:17] Oui, ça fait communiquer Dawson City avec l'Alaska. Ils l'appellent Top of the world parce que c'est en haut de la carte mais c'est aussi sur le dessus des montagnes, tout le long.

[12:32] Au début, on ne voyait rien parce qu'on était vraiment dans les nuages, c'est vraiment le cas. Mais après quand les nuages ​​se sont levés, c'est à couper le souffle. C'est pas mal impressionnant.

David : [12:41] Oh, wow. Et puis vous trouviez tout le temps un endroit où dormir le soir, quand ça venait, ou vous souffriez des tentes ?
Guy : [12:48] On avait des tentes. Vraiment, l'Alaska, c'est que si on veut partir puis aller à un hôtel, il faut réserver longtemps à l'avance parce qu'ils ont une très courte saison de touristes et puis il y a beaucoup de monde qui visite l' Alaska.
David : [13:03] Pendant l'été ?
Guy : [13:04] Oui. C'est qu'on avait nos tentes, on était équipé pour camper et puis si on voulait faire de la route, c'est qu'on avait des places où il n'y avait pas de...Mais je dois dire qu 'on a toujours trouvé, quand il pleuvait, en effet de se trouver un toit parce qu'on n'est pas masochistes. Mais on a toujours trouvé un toit. Peut-être pas un toit très luxueux, mais on a toujours trouvé un toit pour se laver les pieds dans la nuit.
David : [13:23] Ce n'est quand même pas facile, mais il y a toujours quelque chose quand même sur le bord de la route pour pouvoir s'abriter, s'abreuver.
Guy : [13:33] Oui, il faut aller dans des villages, mais c'est sûr que les hébergements, ce n'est pas luxueux. Quand on parle de cabine, c'est vraiment des cabines.
David : [13:42] Oh, oui. Ça fait partie du trip.
Guy : [13:44] Oui, et puis c'est mieux que d'avoir la pluie. Et puis quand il faisait beau, on ne peut pas être dans une cabine parce que on peut prendre notre temps avec une vue incroyable, enfin on préférait camper dès qu'il faisait beau.
David : [13:57] Avez-vous fait des rencontres de grizzlis ou d'ours ?
Guy : [14:02] Je te dirai que toute l'année, que cette ville-ci, mais je pense que c'est pour Bear Country. C'est plus en en campant toute l'année qu'on les a vus. [inaudible 00:14:14] Au Yukon. Des chefs de montagne. Il y a des caribous.

[14:25] C'est assez impressionnant. Il a décidé de s'en aller, mais ça court, c'est impressionnant. Tu ne veux pas qu'il court vers toi.

David : [14:44] Oh, oui. Il y a des animaux, il faut que tu respectes. Une fois, si on les revoie le lendemain, puis c'est pas le temps seulement d'aller essayer de faire des photos en gros plan. [des rires]

Guy : [15:03] Sur un vu des aigles, et cetera. On est allés à un lac en Alaska où tout le monde pêchait le saumon.
David : [15:25] Waouh ! Ça, c'est vraiment un trip. Alors dans le fond, toi, le côté nature, ou est-ce que la vie simple, c'est quelque chose qui t'a marqué, c'est des choses qui, quand tu es revenu du voyage, qui ont un peu changé ta vision des choses en revenant en ville?
Guy : [15:47] Oui, parce qu'il n'y a pas juste la nature, il y a les montagnes, toutes ces grandes autres.
David : [16:30] Tu disais que pour toi, les montagnes, c'est vraiment quelque chose qui t'a marqué, la dimension.
Guy : [16:40] Oui, mais je dirais, c'est un tout. Ce n'est pas juste les animaux. C'est vraiment d'avoir l'écosystème au complet -- les montagnes, les glaciers, les animaux, la mer. Si j'y retourne, moi, mon intention, c'est d'y retourner comme un mois et demi, comme je vais me retrouver à la retraite.
Guy : [17:05] Je pourrais vraiment retourner aller là-bas en détail.
David : [17:08] Présentement, il y a un autre voyage que tu voudrais faire entre ça ? Parce que ta retraite, j'imagine, tu as encore un petit bout.
Guy : [17:14] Oui, malheureusement. Oui, moi, je ne vais pas arrêter là. J'ai fait le côté ouest. Pour me préparer pour l'Alaska, j'étais monté jusqu'à la médiane, l'année d'avant.

[17:25] Et puis je n'avais pas pu partir en Alaska. C'est là que j'ai vu que mes bagages, mon kit de bagage n'était pas du tout suffisant. [des rires]

David : [17:32] C'était un bon test avant de partir. [des rires]
Guy : [17:33] Oui. Il faut vraiment avoir quelque chose de fiable. On ne peut pas perdre ses bidons en chemin.

[17:47] Alors, ça, je l'ai appris à la médiane, puis j'avoue que j'aime bien aller, mon prochain voyage, c'est que l'année prochaine, j'irai faire le Labrador, la route du Labrador et puis je vais monter en haut, tout en haut du Québec, aller voir ça.

[17:59] L'avantage, c'est qu'on peut partir de Montréal .

David : [18:02] C'est impressionnant parce que tu peux le faire avec une moto. Il y a des endroits, j'imagine quand même, les voitures ne peuvent pas passer, mais le type de moto que tu utilises peut le faire, c'est ça ?
Guy : [18:10] Oui, mais même en Alaska, on est allé dans des endroits où même mon quad ne passe pas. On appelle ça, c'est des trains de chèvres. Une moto passe mais un quad ne passerait pas.
Guy : [18:22] Tous ces endroits-là, je n'irai pas avec ma voiture. Ça, c'est sûr. La route du Labrador, ça prend au moins une camionnette avec des pneus de rechange.
Guy : [18:34] C'est sûr que la moto, c'est un avantage, mais ça prend aussi tout le kit de pneus pour la moto aussi quand même.
David : [18:39] C'est un voyage que tu vas faire l'an prochain avec ton gars, tu penses ?
Guy : [18:43] Oui. Pour le moment, ça va être les gens mêmes parce que le plus gros défi, c'est de trouver des gens fiables. Si tout le monde qui a dit qu'il s'intéressait à venir en Alaska avec nous était venu, on aurait été 25. Finalement, on a été trois.
David : [rires] [18:56] Oui, c'est ça, tout le monde, oh, j'aimerais le faire. De toute façon, c'est le bas, mais finalement, on guette de partir. C'est ça.
Guy : De toute façon, quand on va en voyage comme ça, il faut se connaître.
David : [19:13] Des petits conseils que tu aurais peut-être à échanger avec ceux qui ont l'idée du faire, mais qui n'ont pas encore peut-être pris la décision officielle ?
Guy : [19:22] Moi je dirais que le premier pas, c'est il faut prendre la décision, il faut décider d'y aller. Ça vaut la peine. Honnêtement, ça vaut la peine de se préparer, un, au niveau de la sécurité, mais deux, surtout préparer son véhicule parce que tomber en panne au milieu du nord-ouest, je pense que ce n'est pas très intéressant. Alors, d'abord l'un, comme je disais, ça prend pas une moto neuve, ça prend une moto sur le sable, de la route. Ça prend une moto qui est mi-route, mi-sable. Mais surtout ça prend une préparation, ça prend des skid-plates. Il y a beaucoup de roches.
C'est sûr. Ça prend des bons pneus pour penser à aller là-bas. C'était un défi de trouver des pneus qui étaient assez agressifs pour la route, mais qui pouvaient quand même faire un 8 mille kilomètres.
David : [20:02] Oui, j'avoue. Parce que ça s'utilise assez rapidement, les pneus de moto. C'est ça.
Guy : Nos pneus étaient à moitié usés, ce n'est pas une bonne idée de partir avec des pneus à moitié usés. Il faut partir avec des pneus neufs. Pour l'espace, même si j'ai transposé des revêtements partout, je l'ai à côté souvent, mais j'ai le temps de la faire remonter. C'est sûr que c'est mieux sur la, parce que tu es chargé, tu vas dans des pistes qui ne sont pas très belles.

[20:31] Aussi, en Alaska, il y a beaucoup d'air, dès qu'il pleut, qu'on le sent se dégrade vraiment beaucoup, alors la préparation est importante. C'est là que j'ai gagné mille et dix vies, parce que comme je dis, une moto, on les échappait au moins deux fois par jour.

[20:45] C'est ça. Moi, c'est la raison pour laquelle, je n'avais pas choisi des dix vies. J'avais des dix vies que j'ai enlevées. Tu sais, j'avais choisi des manettes parce que les manettes, ça revenait à égratigner disons, son pare-choc, un son pétant, on sentait brisé.

[20:58] Ça prend quelque chose qui peut, il faut planifier comme une échappée. Ça, c'est sûr. Il faut même donner des protections, savoir des bagages qui sont robustes. C'est certain que tout doit être étanche.

David : [21:20] Puis partir aussi avec au moins une autre personne de confiance. Ça, c'est sûr.
Guy : [21:25] Oui. Je dis que trois, c'est le chiffre magique parce que c'est vrai quelque chose, il y en a qui peut rester avec, qui vont chercher le secours.

[21:32] Mais deux, c'est bien aussi. Mais comme je t'ai dit, j'ai pris un petit juste qu'il y avait avant le départ. Mais trois, je trouve toujours que c'est le chiffre magique pour pouvoir partir. Mais au début, on partait à deux.

[21:44] Mon fils s'est joint à nous juste, ça a été quand même à la dernière minute quand il s'est décidé d'y aller.

David : [21:48] C'était une bonne décision.
Guy : [21:50] Oui, je ne pense pas qu'il est marqué.

[21:52] Je ne pense vraiment pas. Mais vraiment, il faut se connaître, il faut se préparer, il faut y aller. Il faut mettre une date...

Guy : [21:59] ...Même si on devait la repousser, comme dans mon cas, j'ai été obligé de la repousser d'une année. C'est ça, c'était juste journaliste. Ce n'était pas reporter au calendrier, c'était bien là.
David : [22:11] Le visuel, le mental est très fort là-dessus, je pense.
Guy : [22:22] ... c'est vrai que l'engagement, la préparation, puis trouver un bon partenaire. C'est les trois succès d'une expédition comme ça.
David : [22:31] Excellent. Écoute, je te remercie. Je ne vais pas prendre plus de ton temps. Je trouve que c'est un super beau voyage, et puis j'ai hâte de voir les photos du prochain. Écoutes, je te souhaite, d'être avec ton fils, moi, c'est quelque chose qui me touche beaucoup à ce niveau-là.

[22:49] Ça me fait vraiment penser à des souvenirs. J'espère que vous allez en faire encore pas mal d'autres. Et puis que lui, il en fera peut-être avec son fils, puis il compte la liste il a fait avec son père.

Guy : [23:00] Je te remercie beaucoup, mais je pense que oui, ça commence à crier le momentum. Puis je pense qu'il va faire la même chose.
David : [23:08] C'est excellent, c'est super ça.
Guy : [23:10] Oui.
David : [23:10] C'est vraiment gentil de ta part de nous avoir partagé ton histoire. Puis écoute, si jamais encore tu as des questions pour nos NOOC ou si tu as des amis, tu me le feras savoir. Ça me fera plaisir de participer, d'une certaine façon à votre voyage, si on veut.
Guy : [23:28] C'est moi qui te remercie.
David : [23:29] Passe une bonne soirée.
Guy : [23:31] Merci. Au revoir.